Voilà le mois de mai qui pointe son nez avec ses jours fériés et ses ponts à répétition. En attendant qu’on nous les supprime pour financer la dépendance et le vieillissement de notre population, j’ai décidé d’en profiter. Je pars, comme souvent, à NYC pour faire le plein d’adrénaline. Je vais respirer le goudron, les taxis polluants, apprécier à leur juste valeur les trottoirs et les rues défoncés ainsi que les gens pressés (oui, mais les new-yorkais).

L’indispensable à NYC c’est une paire de sneakers. On peut l’emporter ou l’acheter sur place. Aujourd’hui, avec internet, on trouve tout partout et au même prix. Donc, up to you ! Mais, petit conseil avisé : oubliez les 12 inches ! Ils ne se conçoivent que si vous faites New York, porte à porte, en taxi ou limou !

Une fois armée de mes sneakers, moi j’aime bien déambuler sur Madison Avenue et Park Avenue. J’aime y sniffer l’ambiance. Renifler les nouveautés. Une petite coupe à L’Avenue de Sak’s Fifth Avenue. Pourquoi pas ? Un Costes à New York, c’est un peu comme à la maison.  Au rez-de-chaussée, certaines représentantes de marques de beauté feront du zèle et voudront absolument vous maquiller : qui du Tom Ford, du Clinique ou du Estée Lauder. En même temps, quand on connait le système new-yorkais de rémunération exclusivement à la commission, on peut comprendre. Pas de discrimination : l’homme aussi sera invité à un maquillage express.

New York is New York ! Tout y est fou et démesuré ! Mais, en termes de démesure et de luxe absolu, les Serial Shoppeuses que nous sommes doivent également absolument s’arrêter chez Bergdorf Goodman. Si vous le pouvez, empruntez la carte Black de votre mec. Sinon régalez-vous du regard !

Chez Bergdorf, n’hésitez pas à réserver pour un déjeuner au 7ème étage du Bâtiment femme. Vue imprenable sur Central Park et véritables fashionistas new-yorkaises garanties ! Attendez-vous à des “Amaaaaazing” à répétition et à un niveau sonore digne d’un concert des Gun’s and Roses. Un peu cher, mais déjeuner au sein du Temple du Luxe new-yorkais se mérite. Le pain brun y est délicieux. Vous pourrez toujours vous rabattre dessus.

Oui mais je dois vous dire : je ne vais jamais à NYC sans en profiter pour arpenter, pendant au moins une demi-journée les allées et salles du Metropolitan Museum of Art (dénommé Le MET). Désormais le ticket d’entrée est à 25 $ (quelques énergumènes ayant mis à bât le système du “chacun paie ce qu’il veut” en laissant parfois moins de 25 centimes de $). Abritant plus de 5 000 ans de culture mondiale, j’y trouve forcément mon bonheur selon l’humeur du jour. Y trônent la plus grande collection mondiale d’art égyptien, l’une des plus importantes collections d’art européen, l’Institut du costume, des collections sur l’art asiatique et des sculptures européennes.

Ce qui me plait particulièrement à New York et aux États-Unis en général, c’est la vocation des riches américains à être mécènes. C’est ainsi que le Metropolitan Museum of Art a pu voir le jour et se développer au fil des siècles. Ce sont presque des Suggar Daddys de l’Art. Et alors, ça vous choque ? Et là-bas, croyez-moi, le mécénat est extrêmement bien vu! Pas de polémiques sur les dons récents faits par nos capitaines d’industrie pour la reconstruction de Notre-Dame de Paris mais quand même… Je dis ça ; je dis rien !

Si vous avez le temps et que cela vous tente, vous pourrez y découvrir la collection Michael C. Rockefeller Wing avec ses masques, sculptures, bijoux en or et en argent provenant du Mexique, du Pérou et d’Afrique sur une période de 3 000 ans ; la collection American Wing qui offre une vision complète de l’histoire de l’art et de la vie quotidienne américaine, la Robert Lehman Collection qui regroupe des œuvres de grands maîtres de la peinture européenne, des impressionnistes et postimpressionnistes. Mes favoris sont la salle égyptienne et la salle impressionniste.

Pour finir Uptown, je me balade dans l’Upper East Side. J’y apprécie les immeubles standing avec leurs hauts-vents, leurs doormen et leurs lobbies de prestige ; je goûte l’allure de ses new-yorkaises pressées, working girls sans pitié qui s’arrêtent en panique chez Ralph Lauren ou Oscar de La Renta pour acheter le petit haut indispensable à leur Private Party pendant que le chauffeur de la limousine noire patiente. J’aime aussi les mères au foyer qui trainent d’un pas indolent en poussant leur twins dans une poussette géante.

Oui mais revenons à la culture. Vous ai-je dit que j’adorais la Frick Collection (Rien que le nom fait rêver!) qui est installée dans l’ancienne résidence de Henry Clay Frick (1849-1919) et a été ouverte au public en 1935. Il s’agit clairement de la visite d’un hôtel particulier (pas d’enfants, pas de groupes non enregistrés et prière de laisser les manteaux au vestiaire). Dans un sublime écrin, nous est présentée cette Collection très particulière qui comprend nombre de peintres européens prestigieux, d’importantes sculptures, de superbes exemples de meubles et de porcelaines françaises du 18ème siècle et d’autres œuvres de standing.

Après, je vais jeter un œil à la Galerie Neue. Celle qui appartient au fils d’Estée Lauder et qui a abrité en 2015 “the woman in gold”, le fameux tableau d’Adèle Bloch Bauer peint par  Gustave Klimt, volé par les nazis à ses propriétaires et récupéré par sa nièce en 2015 après un procès retentissant.

Je passe devant le Temple Emmanuel…. Peut-être vais-je céder à la tentation de rentrer au Guggenheim Museum. Le choix des expositions y est parfois un peu loufoque mais je ne me lasse pas de son architecture hélicoïdale. Il est extrêmement ludique de monter ou descendre la rampe hélicoïdale de ce musée qui comprend, entre autres une collection permanente de peintures non figuratives.

Ce musée fut créé pour être un lieu d’exposition de l’art d’avant-garde d’artistes modernistes tels que Kandinsky et Mondrian. L’emplacement actuel du musée, à l’angle de la 89e rue et de la 5èmeAve, dominant Central Park, date de 1959, après que le nouveau bâtiment fut dessiné par Frank Lloyd Right, qui décéda avant la fin des travaux et l’ouverture du musée le 21 octobre 1959. L’espace muséal a une structure en hélice. Le visiteur entre par le sommet, puis descend progressivement jusqu’au niveau du sol par une rampe légèrement inclinée et vice versa : la notion de salle d’exposition disparaît ainsi au profit d’une continuité de présentation.

Incontournable et puis si vous êtes lassés, rien ne vous empêche de dériver sur Central Park. Vous pourrez y suivre du regard les écureuils et vous laisser guider au gré de vos envies. Faites comme moi, vous verrez bien où vous atterrirez ! Les taxis étant nombreux et relativement peu chers, vous pourrez toujours en ailer un avec facilité pour regagner vos pénates (appartement, hôtel …).

Le soir, ce sera plutôt le Cipriani downtown (à réserver bien sûr) et son fameux Bellini, cocktail à base de champagne et de pêche délicieux avant les pasta maison.

Si vous venez vers 17/18 heures, vous pourrez au préalable vous balader à pieds dans le quartier SOHO et Greenwich Village ; y parcourir les nombreuses galeries et les magasins. Les marques françaises et italiennes adorent le côté “européen” de cette partie de Manhattan.

Et si vous êtes curieux, entrez jeter un œil au Mercer Hotel (coin entre Mercer et Prince Street). Avec un peu de chance, vous tomberez sur la crème des stylistes et designers du moment. Pour y dormir, vous devrez avoir réservé bien à l’avance et débourser au moins 700 $ la nuit. Vous aurez l’impression d’y être comme à la maison. C’est “petit, cosy et trendy”.

Pour finir ma brève escapade et parce que New-York ne se visite pas en 2 jours, je brunche à Soho chez Jane avec mes amis new-yorkais. Retour à la simplicité et à un chaleureux moment entre amis.

Et puis, je passe voir le nouvel immeuble dont tout le monde parle : Le Hudson Yards Vessel aussi connu sous le nom de New York’s staircase (l’escalier de New York) se situe à proximité de High Line Park. L’ensemble est de forme ovale et consiste en un ensemble d’escaliers (15 étages à monter et 80 plateformes d’observation) connectés les uns aux autres par des plateformes. Le Vessel ou “navire” en français a été réalisé à partir d’une idée originale d’un designer britannique Thomas Heatherwick et décrit comme un mixte entre un building, une œuvre d’art et un monument. C’est un accroche-regard situé à Hudson Yards, à l’extrémité nord de High Line Park.

Comme d’habitude, il faut avoir réservé. En principe, si on réserve en ligne et à l’avance, c’est gratuit mais il y a aussi la possibilité de payer sur place pour entrer. Gratuit ! Il faut au moins cela pour me perdre à Hudson Yards. Mais, après tout, la prouesse architecturale et la volonté inavouée de me mettre au sport en valent bien le détour. Certains y voient un nid d’abeilles, une ruche, un mur d’escalade ou encore un panier. Moi, j’y vois un vaisseau amiral à la manière de Star Wars.

Allez-y et vous me direz ! Vue imprenable sur l’Hudson River! Et puis, ce sont les nouveaux quartiers branchés à ne pas manquer. Pendant que je vous parle du Navire, je regrette déjà ne pas avoir fait un tour au MOMA (Museum of Modern Art) et de ne pas y avoir acheté des gadgets ou objets singuliers au sein de la boutique branchée s’il en est.

De ne pas m’être arrêtée chez Barneys ou Bloomingdales (Bloomi pour les intimes). Et L’Hotel Plaza face à Central Park : je n’y suis pas passée cette fois-ci. C’est pourtant mythique cet endroit. C’est là que Barbara Streisand revoit tant d’années après Robert Redford dans le film culte “Nos plus belles années” (à voir absolument, vous allez adorer !).

Que le temps passe vite. Je n’ai pas pu tout faire. Je n’ai pas pu tout voir. Tant pis ! Une prochaine fois !
See yoo soon. It was So Amaaaaazing….