Et voilĂ ! Paris a enregistrĂ© son premier mort en trottinette. En mĂȘme temps, je ne veux pas faire lâoiseau de mauvais augure, mais on pouvait sây attendre. On rĂšglemente tout et nâimporte quoi : tout sauf ce qui devait lâĂȘtre. DrĂŽle de pĂ©riode !
On interdit. On assiste. On commente. On interfĂšre mais on oublie que lâimportant câest avant tout la protection de lâĂȘtre humain, sous toutes ses formes et dans toutes ses aspĂ©ritĂ©s.
On nous met Ă disposition des machines. Cheap and easy going : ok. Câest tellement facile. Aucune rĂšgle Ă respecter. Câest Ă©conomique, Ă©co-responsable, Ă©co tout ce que vous voulez⊠oui mais voilĂ , câest dangereux !
Et, comme dâhabitude, câest un vĂ©hicule utilitaire qui est impliquĂ© dans lâaccident mortel. En garde Ă vue, le chauffeur se dit victime dâun refus de prioritĂ©. Peut-ĂȘtre, mais avait-on au prĂ©alable expliquĂ© Ă ce jeune homme de 25 ans que le code de la route sâappliquait aussi aux trottinettes. Et dâailleurs, est-ce le cas ?
Ceci dit, le bruit Ă©tait prĂ©monitoire. Quand quelquâun rend une trottinette, on dirait que la bande son de Psychose (Film dâHitchcock de 1960) se met en route crĂ©ant une toute nouvelle pollution : une agression sonore stridente et angoissante.
Vous vous souvenez de la musique du film âPsychoseâ lorsque Norman Bates alias Anthony Perkins poignarde une femme sous la douche ? Non ? Regardez Ă nouveau ce film. Hitchcock Ă©tait dĂ©finitivement visionnaire.
Mais malheureusement, lĂ , le film est interrompu. Câest un vrai mort dans la vraie vie que nous devons regretter.
Triste fin pour un triste jour : la trottinette est devenue mortelle !