Et voilà les enfants le week-end de Pâques qui pointe son nez ! Religieuse ou païenne la fête de Pâques ? qu’importe ! L’une n’exclut pas l’autre. Pour les chrétiens, c’est la fête la plus importante. Elle célèbre la Résurrection du Christ, sa victoire sur la mort. Elle est la fête chrétienne la plus ancienne et la fête centrale de l’année liturgique. Chez les juifs, on fait le vide. On enlève la farine, le pain, le levain, les pâtes et selon l’origine ashkénaze ou séfarade, le riz est banni ou accepté. Ça s’est dû aux faits qu’en Afrique du Nord, si tu enlevais le riz, tu n’avais plus grand-chose à manger.

On peut aussi céder à cette sympathique (et laïque) tradition qui consiste à acheter une cocotte en chocolat, la plus ringarde possible (c’est plus fun), pour chacun des enfants de la famille et en profiter pour offrir une petite boite d’excellents chocolats aux parents et/ou grands-parents. Ou si l’on possède un jardin, proclamer “officiellement ouverte” la saison 2019 de la chasse aux œufs. Avec ce type d’activité qui se transformera en atelier gourmand, vous ferez fureur : je vous le garantis.

Pour commencer Pâques de la bonne manière, on peut nettoyer tous les placards pour “faire la propreté de Pâques”. Et décider de se débarrasser des vêtements, chaussures, accessoires qui végètent dans nos placards depuis de nombreuses années.

On peut donner à la Fondation Abbé Pierre, la Fondation de France, à la gardienne, à la personne en bas de chez soi. Up to you ! On peut aussi faire un don pour la reconstruction de la cathédrale Notre Dame de Paris et ce, que l’on soit catholique pratiquant, catholique critique, juif, musulman, laïque, amoureux de Paris, des cathédrales, de Victor Hugo, de Quasimodo ou d’Esmeralda…

Peut m’importe : on donne !

Donner, c’est bon pour notre Conscience. Cela devrait participer à l’effacement de toutes les mauvaises actions que nous avons faites précédemment… ou pas !

Une excellente amie, que j’appelle Maître Yoga à force de pratiquer, de partir en retraite yogi et d’ouvrir ses chakras, me dit toujours que quand on donne ou quand on prie c’est pour remercier sans attendre quoique ce soit en retour ! Et, elle a raison.

La prière… C’est remercier Dieu, l’Univers… pour ce que l’on a pas encore et que l’on souhaite. La wish list est ouverte : un monde meilleur, une planète où règne la paix, l’arrêt des discriminations et disparités sociales, nos aspirations à rester jeunes, belles, en bonne santé et à acquérir tout ce qui nous manque éventuellement, plus d’abondance, un appartement plus grand, une maison secondaire, un mari au top pour sa fille, une réussite foudroyante pour son fils (ou vice-versa), une immortalité pour les êtres chers, la paix sur le monde entier, etc…

Non, la prière c’est facultatif et gratuit : un one way ticket. On sait qu’on prie ; on ne sait pas si on est entendu et au fond, c’est cela la beauté du geste non ?

D’ailleurs n’était-ce pas le philosophe Pascal qui nous suggérait de faire le Pari de croire en Dieu ?

Bizarre ce parallèle entre Pascal et le week-end Pascal mais je m’y risque.

Sans rentrer dans le détail mais un peu quand même, sur le plan étymologique, les mots “Pâque” ou “Pâques” viennent du latin pascha emprunté au grec πάσχα, lui-même, par l’intermédiaire de l’araméen pasḥa, issu de l’hébreu biblique pesaḥ, dérivé du verbe pasaḣ qui signifie “passer au-dessus” car, selon la Bible, les juifs avaient reçu l’ordre de sacrifier un agneau indemne de toute tare et d’en badigeonner le sang sur les montants des portes afin que les puissances qui viendraient détruire les premiers nés égyptiens lors de la dixième plaie, passent au-dessus de ces portes sans s’arrêter. Chaque année les juifs commémorent cet événement lors de la fête de Pessa’h. La Passion du Christ s’étant déroulée, selon les évangiles, durant ces célébrations, le christianisme a investi cette fête et sa symbolique, le Christ devenant l’agneau immolé pour sauver l’humanité de ses péchés.

En résumé, la Pâque originelle juive (Pessa’h) commémore la sortie d‘Egypte et la liberté retrouvée des hébreux. Et Pâques chrétienne, la renaissance !

Et si l’on sortait de notre esclavagisme moderne, de notre carcan matériel et stressant et que l’on décidait tout simplement de “passer au-dessus” le temps d’un week-end ? Une fois de plus, à vous de choisir…