Lundi nous avons vu la cathédrale Notre-Drame de Paris prendre feu puis quasiment s’effondrer sous nos yeux. Nous avons été sidéré ! Nous avons eu peur. Nous avons pleuré. Nous avons prié. Puis est venu le temps de la révolte ou de l’indignation. Nous avons entendu des thèses sur la fin de notre civilisation.
Et puis la famille Pinault via la société Artemis a annoncé un don de 100 millions d’euros. Puis la fondation LVMH et la famille Arnault s’est elle aussi mobilisée et a annoncé 200 millions d’euros.

Qui dit mieux ? À vos bons cœurs Messieurs, Mesdames…

L’Oreal et la famille Meyers Bettencourt mettent au pot pour 200 millions d’euros. Total rajoute 100 millions. Bouygues annonce un mécénat “en nature”, c’est-à-dire un apport en compétence pour la reconstruction. La Fondation Michelin, les banques comme La Société Générale, BNP Paribas et le Crédit Agricole vont elles aussi participer.

Le milliard d’euros de promesses de dons sera atteint ou dépassé dans les 24 heures.

Et l’on commence déjà à entendre la petite musique des gens qui sont outrés par ces sommes pharaoniques étalées sous leurs yeux. “On consacre trop d’argent à la pierre; pas assez aux gens” . “Et en plus, ces sociétés ne paieront pas ou peu d’impôts sur leur don” entend-t-on aux détours des cafés. La Famille Pinault, pour donner encore plus de Valeur à son geste, annonce renoncer sciemment à son exonération fiscale.

Que cela nous plaise ou non, heureusement qu’il existe encore des capitaines d’industrie et des milliardaires français pour mettre au pot et permettre à Notre-Dame de Paris de ressusciter, non ?

Quand bien même, ils économiseraient 60 % d’impôt sur ces sommes, quelle importance ?

Quoique l’on en pense, force est de constater que dans cinquante ans, nous ne serons plus là mais que grâce à eux, Notre-Dame de Paris continuera à illuminer Paris de sa foi et ses lumières.

Grâce à eux et non grâce à Dieu !