“Au début des années 80, je me souviens des soirées / Où l’ambiance était chaude et les mecs rentraient / Stan Smith aux pieds le regard froid…” Ça vous dit quelque chose ? Non ? Et ça ? “Oh cousine, tu danses ou je t’explose ?”. Mais oui, bien sûr, le tube du groupe de rap IAM, Je danse le Mia, qui a inondé les ondes et nos oreilles en 1993 écrit par Akhenaton, son leader et auteur. Alors, si vous avez aimé ce titre ou cette époque (titre extrait de l’album “Ombre est lumière” et non de “Planète Marseille”), vous ne pouvez pas complètement détester Marseille.
Je danse le Mia
Oui, je sais. Marseille a une mauvaise réputation. Il y a, dit-on de-ci de-là, des règlements de compte d’une extrême violence et “tu peux très bien te ramasser une balle perdue alors que tu bois tranquillement ton apéro sur le vieux port” (à lire tout naturellement avec l’accent). C’est vrai mais combien de chances cela a t-il d’arriver ? Question sécurité, si l’on évite les quartiers nord où les trafics et les guerres de territoires sont légion et si on sort sans sacs et bijoux ostentatoires, il n’y a aucun problème à Marseille.
Il serait impardonnable de ne pas profiter de 320 jours de soleil par an
Moi, malgré les réticences des uns et des autres, je m’y sens bien à Marseille. Trois heures de TGV et c’est le bonheur. C’est comme dans un film de Robert Guédiguian. Les rues montent et descendent. Les cultures s’entremêlent. Les visages sont bronzés et avenants. Le temps s’écoule différemment dans la cité phocéenne.
Du soleil, mais pas que
Le soleil, la mer, la corniche, le vieux port, la place Castellane, le Prado, les plages, le Roucas Blanc, les calanques mais aussi des hôpitaux, des universités, des écoles au top. Mais aussi des Cies internationales et performantes, des start-up innovantes notamment dans les domaines de la high-tech qui rajoutent un côté hype et pro à la carte postale du vieux Marseille jaunie par les certitudes des uns et des autres et les films de notre vénéré Marcel Pagnol.
Marseille, cité du futur
Et d’ailleurs, ça fait longtemps que Marseille s’est refait une beauté et une réputation. En 2013, elle a même été désignée ville européenne de la culture profitant ainsi des largesses de l’Union Européenne. Alors, si vous arrivez pour la première fois à Marseille et que vous devez y retrouver des gens, direction la statue de David et ses cafés avoisinants, avenue du Prado dans le 8ème arrondissement, point de ralliement de tous les marseillais. Et puis, le 8ème c’est chic ! D’ailleurs, peu de gens savent que cette statue, que tout le monde appelle communément “Le David”, est la réplique de la célèbre œuvre de Michael Ange qui date du 16ème siècle et dont on peut admirer l’originale à l’Académie des Beaux-Arts de Florence, en Italie.
Marseille, la méditerranéenne
Là, c’est le côté sea, sex and sun : proximité des plages publiques et privées, balades en vélo ou jogging le long de la promenade du Prado, bars et restaurants variés et à tous prix. Pour la baignade typique, je vous recommande la plage publique du Prophète le long de la Corniche Kennedy, mais en semaine seulement et pour les gens curieux de s’imprégner du multi-culturalisme marseillais. Là-bas, prenez le temps de tendre l’oreille pour écouter les histoires des marseillais avec cet accent chantant et solaire si typique. C’est divin !
Pour la culture, direction LE MuCEM
Je ne vais pas vous mentir. Autant je suis en admiration béate devant la beauté architecturale du bâtiment réalisé par l’architecte Rudy Riciotti, sa grâce, sa classe, sa découpe toute en dentelle qui vient caresser la mer et se refléter sur cette dernière, autant je n’ai pas eu l’opportunité, jusqu’à présent, d’assister à une exposition digne de cet écrin exceptionnel. Mais je ne doute pas que cette saison sera la bonne et qu’enfin le critère de l’excellence fera foi à l’intérieur comme à l’extérieur du bâtiment. En revanche, l’entrée du MuCEM étant gratuite (seules les expositions étant payantes), n’hésitez pas à déambuler et à emprunter la passerelle pour le Fort Saint Jean. Arrêt sur image : on admire la vue. Unique !
Pouvoir d’attraction
Après cet intermède culturel, direction les Terrasses du Port, 9 Quai du Lazaret, dans le 2ème arrondissement, pour un moment shopping bien mérité. Toutes les marques y sont représentées. Un “môle” de plus dans ce monde de brutes ! Mais puisque vous êtes dans le quartier de La Joliette, prenez le temps de visiter Les Docks dont l’architecture et la lumière qui se reflète sur les pierres blanches valent le coup d’œil. Très belle réhabilitation. Finissons par le centre-ville cher à mon cœur. Baladez-vous à pieds rue Saint Ferréol, rue de Paradis, rue Grignan et descendez jusqu’au vieux port, vers 18 h, à l’heure de rentrée des bateaux, boire un “pastaga” ou une mauresque à ma santé.
Marseille gourmande
Vous descendrez à l’Hôtel Intercontinental une autre fois quand vous serez plus en fonds mais vous pouvez toujours y siroter un apéritif ou un snack de luxe. Sinon, allez dîner dans le quartier du Panier comme tout bon marseillais qui se respecte. N’oubliez pas de réserver une soirée pour dîner, au Vallon des Auffes, petit port de pêcheurs typique et oublié du temps, en contrebas de la corniche Kennedy, et d’y déguster la soupe de poissons et les croûtons à la rouille. Si vous affectionnez particulièrement les petits villages de pêcheurs authentiques, n’oubliez pas de passer par Les Goudes. Ça sent Le Marseille qu’on aime !
Carnet d’adresses
@ Un Hôtel : Centre Bompard La Corniche (futur Mercure).
@ Un Restau : Le Petit Nice Passedat pour fêter un événement.
@ Une Bouillabaisse grand cru : Chez Fonfon. Ou à L’épuisette, Vallon des Auffes,
@ Un Musée : le MuCEM. Et aussi, le Musée Cantini (magnifique petit hôtel particulier au centre de Marseille avec une excellente collection permanente).
@ Une Calanque : Calanque de Samena Les Tamaris.
@ Un village de pêcheurs : Les Goudes, L’Auberge du Corsaire Chez Paul.
