Invisible, insaisissable… mais l’ennemi est là. Il progresse. Pour ne pas le croiser ni le véhiculer, nous voilà réduits à la solitude solidaire. Confinés ! L’exécutif s’est décidé à faire basculer la France dans un régime d’exception. Le mot d’ordre : restez chez vous ! Comme tout le monde, je vis la crise du COVID-19 comme une suite d’événements inouïs en me demandant ce que chaque jour nouveau apportera.
Nous sommes en guerre
Repris six fois dans l’allocution d’Emmanuel Macron lundi soir. Un ton martial qui sonne “la mobilisation générale”. À partir de mardi 17 mars à midi, il ne sera plus possible de sortir de chez soi si ce n’est pour se soigner, faire ses courses ou aller travailler pour ceux qui ne peuvent pas le faire de chez eux.
Une attestation pour se déplacer
Nous avons désormais besoin d’une attestation pour nous déplacer. Mais pas nécessairement besoin d’une imprimante, le smartphone suffit. On télécharge ce document est disponible sur le site du ministère de l’Intérieur et liste les motifs pour lesquels il est encore autorisé de sortir de chez soi : aller au travail, faire des courses “de première nécessité” ou “nécessaires à l’activité professionnelle”, ou encore aller exercer une activité physique individuelle.
J’en ferais bon usage
Munie de mes deux armes de guerre, responsabilité et solidarité, j’ai décidé de livrer bataille. Lorsque, après avoir rempli le formulaire adéquat, je déciderais de sortir, je n’oublierais pas d’aider mon prochain (familles, voisins etc…) en état de faiblesse ou de panique. Même si Sartre a décrété que “l’enfer c’est les autres”, je leur accorde le bénéfice du doute. Je décide de me racheter de mon égocentrisme chronique de Parisienne Adoptive et Avertie et de m’aider à me connaitre moi-même en me découvrant ou en me redécouvrant autrement à travers l’ouverture à l’autre ; la compréhension de l’autre. Je propose de sortir le chien ; d’aller acheter du papier-toilette en pleine pénurie. Bref, je veux tout sauf être inutile !
État d’urgence pour les couples
Le discours d’Emmanuel Macron m’a interrogé sur ma capacité à vivre en vase clos et à en tirer les conséquences, toutes les conséquences. C’est inéluctable : il va donc falloir que je vive confinée avec moi-même pendant au moins 15 jours ! Mais aussi avec mon mari ! Un conjoint habituellement absent, ses manies, ses envies, ses vas et viens inutiles et incessants, son hyperactivité contrariée. D’après le quotidien chinois Global Times, une fois la phase de quarantaine ou confinement dû au COVID-19 levée, de nombreux couples se sont rués dans les bureaux d’enregistrement des demandes de divorce.
Du côté de chez Trump
Après des assurances optimistes et sans fondement que tout ira bien, la mise en œuvre des interdictions de voyage, le président américain a donné la nationalité chinoise au Covid-19, dans un tweet publié lundi soir. Facile de faire porter le blâme aux autres ! L’Amérique ne doit-elle pas choisir un nouveau locataire à la Maison Blanche prochainement ?
La papesse de la mode
S’il est vrai que chaque jour, la pandémie entraine son lot d’annulation (pour rire, sachez que la pandémie a même fait plier la papesse de la mode, Anna Wintour, rédactrice en chef de Vogue America, qui a annoncé le report du MET Gala 2020 : Oh My God !
Saluons l’initiative de LVMH
LVMH (Louis Vuitton, Christian Dior, Givenchy et bien d’autres) a annoncé aujourd’hui qu’il commencera à utiliser certaines de ses installations pour produire son propre désinfectant pour les mains en réponse à la pénurie en France causée par l’épidémie de coronavirus. Ces gels seront livrés gratuitement aux autorités sanitaires françaises. LVMH prévoit de produire 12 tonnes de gel hydro-alcoolique dans le lot initial.
L’Union Européenne en question
Absente ? Défaillante ? Selon le journal italien La Republica,“si l’Union européenne ne se renouvelle pas en profondeur en se concentrant sur les besoins de ses citoyens, rien ne pourra la protéger de la vague du populisme xénophobe qui est en train de transformer le virus en arme politique de destruction massive“.
Et toi, ce soir ?
Après un lavage des mains en bonne due forme, je vais me servir un verre de bon vin. C’est bon pour le moral !
