Le rajeunissement du vagin n’est pas un sujet qui semble préoccuper les européennes et en particulier les françaises. Nous les savions plus ou moins réfractaires à la médecine esthétique, la peur et le coût les en dissuadant. Si la demande explose aux US, suivi de l’Australie et du Royaume-Uni et enfin de l’Allemagne, le désintérêt des françaises pour ce type de technique est affligeant. Notre réputation de French Lovers en prend un coup ! Y-aurait-il la cinquantaine approchant un renoncement à la sexualité ? À moins que les françaises ne soient pas concernées par la sècheresse et l’atrophie vaginale. Ce sont des choses humiliantes que l’on se garde bien de partager sur les réseaux sociaux et qui se traduisent par une sensibilité douloureuse, une perte de la souplesse et de l’élasticité vaginale. Les rapports sexuels deviennent désagréables voire impossibles. Des troubles urinaires et un inconfort au niveau de la vulve et du vagin peuvent également être rencontrés. Tout un programme ! “En France, sur les 11 millions de femmes ménopausées, seules 400’000 prennent un traitement hormonal substitutif. Lorsqu’il est contre-indiqué ou insuffisant localement, le laser est une alternative intéressante,” précise le docteur Mouly, chirurgien gynécologue et oncologue, premier à avoir importé le MonaLisa Touch en France.

Y-aurait-il la cinquantaine approchant un renoncement à la sexualité ?
À moins que les françaises ne soient pas concernées par la sècheresse
et l’atrophie vaginale.

SÈCHERESSE VAGINALE ETC…  Évidemment la ménopause est la première incriminée avec son bouleversement hormonal. Mais ces symptômes peuvent aussi apparaître chez des femmes traitées pour un cancer du sein ou de l’utérus ou pour celles qui n’ont tout simplement pas eu de rapports sexuels depuis un certain temps, dont le vagin se rétrécit. Il est sans danger pour les femmes qui allaitent. Car souvent, la sécheresse vaginale est un effet de l’allaitement… 

STIMULER LA MUQUEUSE Le laser MonaLisaToucha été spécialement conçu par la société florentine Deka pour la muqueuse vaginale. Il est similaire à un traitement de resurfaçage au laser pour votre visage et est capable de stimuler la production de collagène et d’acide hyaluronique régénérant ainsi les tissus. Il s’agit d’une solution ambulatoire de pointe, mini-invasive, rapide, indolore et totalement sûre. Trois ou quatre séances espacées de trois à cinq semaines sont nécessaires la première année. Ensuite, une séance par an suffit. Entre temps, plus besoin de gels lubrifiants ou d’ovules. La vie sexuelle et la qualité de vie se voient améliorées

DANS LA PRATIQUE La sonde est introduite dans le fond de la cavité vaginale et est progressivement retirée de façon à traiter toute la longueur du vagin. La patiente ressent des picotements et la puissance du laser sera réduite sur les derniers centimètres qui sont plus richement innervés et donc plus sensibles.
À chaque séance un interrogatoire et un examen sont réalisés par le praticien. La durée d’application est de 5 à 10 minutes. Trois séances sont nécessaires. Et l’intervalle entre les séances est de un mois.

PEU OU PAS D’EFFETS INDÉSIRABLES Une réaction inflammatoire locale est possible pendant trois jours avec des pertes vaginales, ce qui déconseille les rapports sexuels, les tampons…

RÉSULTAT La muqueuse va être significativement épaissie et renforcée. On retrouve une baisse significative du Ph vaginal et une flore vaginale rééquilibrée. Ces modifications structurelles vont se traduire en pratique par une meilleure lubrification et une diminution des symptômes en lien avec la sécheresse. Par conséquent par uneaugmentation de la capacité d’excitation physique, c’est-à-dire les réactions du corps sous l’effet du désir : les tissus vaginaux et vulvaires gonflent plus, sont davantage lubrifiés et deviennent sources de sensations de plaisir augmentées. L’orgasme retrouvé.

COÛT En France, le coût d’une séance est réparti entre 250 et 300 € la séance, non pris en charge par l’Assurance-Maladie. Le laser habilité dans l’indication de sécheresse vaginale est le MonaLisa Touch, validé aux Etats-Unis par la Food and Drug Administration. Si son efficacité est avérée chez les femmes avec des antécédents de cancer, il pourrait obtenir le remboursement de la sécurité sociale. Elle sera menée pendant deux ans sur 500 femmes et mobilisera trois centres : le Centre Médical Henri Mondor à Créteil, l’hôpital Universitaire Carémeau à Nîmes et les Centres régionaux de lutte contre le cancer (CRLC). Elle comparera l’efficacité du Mona Lisa Touch à celle d’un placebo, de l’acide hyaluronique, d’un lubrifiant et d’autres lasers.