Icône, idole, pop star, icône pop, légende, hors normes, excentrique, magnétique, enfant-prodige, multi-disciplinaire, homme-enfant, artiste total, controversé… Dix ans après sa mort, Michael Jackson reste une personnalité les plus influentes du XXe siècle. Musique, danse, mode, clips vidéos… Et art. Tour à tour collectionneur et objet d’art, l’héritage du roi de la pop s’inscrit dans le XXIe siècle. Et rentre au musée par la grande porte. Après la National Portrait Gallery de Londres, l’exposition événement “Michael Jackson : On The Wall” en référence à l’album “Off the wall” de 1979, s’expose au Grand Palais à Paris jusqu’au 14 février 2019. Elle réunit plus de 120 oeuvres (peintures, sculptures, photos et installations vidéo) d’une quarantaine d’artistes, issues de collections publiques et privées du monde entier, explorant l'(immense) impact artistique de Michael Jackson. Et après Paris, l’exposition sera présentée au Bundeskunsthalle de Bonn (Allemagne) entre mars et juillet 2019, avant de s’installer au Musée d’art moderne d’Espoo, en Finlande, entre août et janvier 2020.

Pour moi, le déclic se fait avec Thriller. Non pas, l’album paru fin 1982 et le plus vendu de tous les temps. Mais  le clip ! Bien sûr avant, son “moon-walk” qui deviendra sa signature m’avait retournée… Mais avec Thriller j’en ai pris plein la gueule. Comme tout le monde.  Un “short film” pour lequel il fait appel à John Landis, le réalisateur du Loup-Garou de Londres, un film qu’il a adoré. Budget : 600’000 dollars. Pharaonique pour l’époque ! Cela représentait 24 fois le montant habituellement utilisé par un artiste pour produire un clip musical !

N’hésitant pas à questionner sa “négritude”, Michael Jackson est un phénomène pop qui transcenda entre autre toutes les classes sociales d’une Amérique encore noire ou blanche. Il incarna l’Empowerment de la star noire entraînant dans son succès planétaire sa communauté. 

Andy Warhol, Jean-Michel Basquiat, David LaChapelle, Yan Pei-Ming, Appau Junior Boakye Yiadom, Isa Genzken, Paul McCarthy, Isaac Julien, Todd Gray…  et une foule d’artistes rendent hommage à un artiste hors normes. “Qu’autant d’artistes contemporains l’aient choisi comme sujet ou source d’inspiration ne doit rien au hasard ou à un phénomène de mode” conclut Nicholas Cullinan, commissaire de l’exposition.

Grand Palais jusqu’au 14 février 2019