Gloria Vanderbilt est morte le 17 juin à 95 ans… Vous ne la connaissez peut-être pas mais, à New York, c’était une femme qui comptait. Selon les propres dires de son fils Anderson Cooper sur CNN, “c’était une femme extraordinaire qui aimait la vie et la vivait comme elle l’entendait”.

“Rollerskating in the park with my beloved Nanny who I called Dodo. She came to care of me at birth. My mother was always elsewhere. Dodo became the mother I never had, and we were happy together.” @gloriavanderbilt

Née à New York le 20 à février 1924, elle était la fille de Gloria Morgan et de Réginald Vanderbilt, héritier du baron des chemins de fer Cornelius Vanderbilt. Elle perd son père à deux ans et est envoyée par sa mère, qui l’avait eue trop jeune, à Paris pour être gardée par des “nannies”. Alors qu’elle avait 10 ans et après un procès retentissant, elle passera sous la garde de sa tante paternelle, la fameuse artiste Gertrude Vanderbilt Whitney, fondatrice du non moins fameux Whitney Museum.

“Just think, today you are 17 whole years old!” she wrote. Today, I am 94 whole years old! A hell of a lot wiser, but somewhere still 17. What is the answer? What is the secret? Is there one?” @gloriavanderbilt

Le peuple américain, ce qui n’exclut pas les élites bien sûr, a adoré suivre, au fil du temps, les malheurs de cette pauvre petite fille riche devenue une styliste et une femme d’affaire incontournable ! Très jeune, elle fera montre d’une personnalité hors du commun dans une famille rongée par les codes et les déchirures. D’une élégance sans faille, certains diront même qu’elle a inspiré le personnage joué par Audrey Hepburn dans “Breakfast at Tiffany’s”, film tiré en 1961 de la nouvelle du cultissime Truman Capote.

Mondaine oui mais moderne, elle alimentera, sa vie durant, les chroniques et journaux à potins, en se mariant quatre fois dont une fois avec le célèbre réalisateur Sidney Lumet et en multipliant les amants fameux tels Frank Sinatra, Marlon Brando ou Howard Hughes.

 

“L’argent que j’ai gagné a pour moi une réalité que l‘argent hérité n’a pas” dira-t’-elle au New York Times en 1985

C’est en 2004, qu’elle publiera une sorte d’autobiographie non exhaustive “It seemed important to me at that time” (“Cela me semblait important à l’époque”) dans laquelle elle livrera les détails affriolants de sa vie sans toutefois se livrer complètement. Elle passera notamment sous silence la défénestration sous ses yeux, de son fils ainé Carter Vanderbilt Cooper en 1988. En plus d’être une mère aimante (selon les dires de son fils Anderson) et une femme libre, elle s’imposera comme une femme d’affaire accomplie. Elle créera, à la fin des années 70, sous le sigle du cygne et son propre nom, sa marque de jeans pour “faire de beaux derrières” puis se lancera dans une collection de vêtements, bijoux, parfum réalisant ainsi des millions de dollars de chiffre d’affaire.

Je me souviens très bien qu’enfant, je m’aspergeais, dans les rayons du Prisunic, sans en avoir le droit (c’est ça qui était bien), de ce parfum peu cher, à l’essence un peu lourde et à la bouteille stylisée d’un cygne. Par la suite, elle se consacrera aux objets décoratifs et au design d’intérieur (Lifestyle) toujours avec élégance, modernité et succès.

Mais ces affaires ne l’empêcheront pas de donner à son entourage beaucoup d’amour. Elle aura deux fils de son 4ème et dernier mariage avec l’auteur Wyatt Emory Cooper, décédé en 1978 : Carter Vanderbilt Cooper (1965-1988) et Anderson Cooper (1967) devenu journaliste vedette de CNN.

Gloria Vanderbilt, l’héritière au destin hors du commun

Encore plus surprenant : cette pauvre petite fille riche, qui avait tout réussi, était apparemment adepte de la Positive Attitude. Elle était restée incroyablement jeune et ancrée dans la vie, créant son compte Instagram à 93 ans et mettant en échec tous ceux qui pensent qu’on est foutu au-delà de 60 ans.

Elle avait déclaré : “J’ai toujours l’impression que quelque chose de merveilleux va se produire. Et c’est toujours le cas… On doit toujours avoir de grands espoirs, des espoirs secrets pour soi-même, en amour comme dans la vie. Plus ils sont grands, mieux c’est”.

Un mode de pensée adopté par Chic & Furious !