Après tout ce que nous avons vécu, voilà un été bien mérité dont j’ai bien l’intention de profiter sans culpabilité. Pas vous ? Comme la rentrée est incertaine et que le futur semble s’inscrire dans un flou artistique quant au déroulé sanitaire et social de la rentrée, je n’ai pas l’intention d’attendre une seconde pour profiter du moment présent. “L’Après” ce n’est pas mon sujet ! Mes préoccupations immédiates ? Édicter, en toute provocation, ma wish list été 2020.

Je veux du soleil !

Une plage de sable; du soleil et la mer. J’accepte toutes les contraintes liées à la distance sanitaire, peur d’un regain de Covid exige ! J’accepte la France métropolitaine. Je trouverai bien un endroit qui veuille de moi. Pas besoin d’un budget conséquent. Ni plage privée, ni restau chic. Un bout de plage, un rocher, une calanque, un petit espace public que j’occuperai tôt le matin pour 2 heures environ fera parfaitement l’affaire ! Oui mais pour ma part, direction : la mer ! La mer, pour me laver, me décaper, me régénérer. C’est dans un bain rituel que je vais m’extirper de cette pandémie et de l’agressivité ambiante qui lui a fait suite sous forme de violences raciales, sociales, sociétales et que sais-je encore ? Je comprends tout. J’accepte tout. Mais trop, c’est trop ! 

Stop aux bad vibes

J’ai besoin de fuir, d’échapper à ce bad mood, bad vibes, qui a envahi les rues de Paris à la suite du Confinement. Apparemment, trop de contraintes mal expliquées, mal ressenties et mal vécues ont eu raison de notre sens de la France. Comme dirait l’autre, j’ai mal à ma France. Ça se déchire. Ça se fissure. Ça se fracture de partout. Alors, je fuis !

Fan de la province

Je demande protection à la province souriante et bienveillante. Certains, comme moi, aiment la mer. D’autres pas. Mais qu’importe ! Demandez protection à qui vous voulez, où vous voulez, quand vous voulez mais barrez-vous! Échappez-vous ! Laissez-vous aller à une vie sans arrogance, sans ressenti, sans colère ni haine. On ferme tout. On se réfugie. On s’abandonne à la farniente ou à un travail en mode détente, à la sieste crapuleuse ou à la méditation, pour le reste… “on verra en septembre”. C’est facile à dire mais pas facile à faire me direz-vous, mais Il y a toujours moyen de ne pas se laisser envahir, de ne pas écouter, de refuser. Et de sciemment se détourner des problèmes que l’on sait très présents sans pouvoir interférer en faveur d’une solution immédiate et pérenne. On reste français, en France et on opte pour une insouciance temporaire, merveilleusement bénéfique et finalement, tellement française . 

La plage, la plage, la plage

Mot d’ordre du jour : tous à la plage. Alors oui, c’est lâche. Terriblement lâche et peu conforme au sacro-saint principe du “politiquement correct” et “civiquement responsable” tant adulé par les beaux penseurs de la saison printemps-été 2020. Oui mais c’est d’une lâcheté utile car sanitaire. On met ses derniers papiers en ordre et on se barre. Vous avez compris ? On se barre ! Vive le laisser-faire, le laisser-vivre ! Vive le “rien à péter”. Je le ferai plus tard. Vive la procrastination assumée et addictive. Question de survie ! 

Si on veut une rentrée sans carences, il nous faudra bien l’aisance et l’errance des vacances non ?