De bon goût ou de mauvais goût ? La mode s’en fout !  Adulée de hippies dans les années 60, elle s’est ringardisée aussi vite que les babas cool qui l’avaient adoptée. Elle, c’est la bonne vieille Birkenstock. A l’instar d’autres chaussures moches, la ugly Birk, qui fait plus touriste que touriste, est désormais un accessoire hautement désirable.

Son irrésistible ascension débute en 2002, quand la marque prend Heidi Klum comme ambassadrice. Bien lui en a pris, car dans la foulée de stars hollywoodiennes comme Leonardo DiCaprio, Uma Thurman ou Gwyneth Paltrow, lui emboîtent le pas. En 2012, avec Phoebe Philo, alors directrice artistique de Céline (désormais Celine), la Birk accède aux podiums. Idem chez Miu Miu ou Giambattista Valli… 

C’est au tour de Valentino de s’emparer de l’iconique claquette. Pierpaolo Piccioli, directeur artistique de la maison, signe une réinterprétation de l’Arizona. En résulte deux modèles en cuir. Le premier, entièrement noir surmonté des lettres “VLTN” contrastantes sur le côté. Le second, un monochrome du rouge mythique de Valentino… Et si on cédait à la tentation. Au diable le glam des talons de douze centimètres, vive le luxe du confort orthopédique, même à 370 €.