En ce mois d’août 2020, qui ne redoute pas la rentée avec la recrudescence des cas Covid, le risque de licenciements en cascade, l’inflation ou la décroissance, le report des élections américaines, le Liban qui s’embrase, les politiques qui s’agitent, etc.?

Alors, moi, je fuis ! Je fuis donc je suis ! J’ai trouvé une bulle hors du temps hors des problèmes où me planquer ! Un observatoire où règne un autre monde, un spot de luxe indécent et de douceur de vivre où décanter pour mieux me retrouver. Direction Monaco, les happy fews, les beautiful people, les palaces, les joailliers, la secte des porteuses de sacs Hermès , les addicts Chanel, Louis Vuitton ou Valentino, les bobos naturelles inside , totally fake outside avec un bec de canard et puis les russes, les russes et les russes. Et pourquoi pas ?

Les russes nouveaux riches, les russes blancs, les russes exclus, les russes de tous bords et de toutes obédiences. Mais aussi les femmes russes qui, a contrario du mouvement #metoo, se font, pour beaucoup, financer leur futur. Belles, élancées, fières, très fières, jeunes, très jeunes, elles occupent les places stratégiques de Monaco, les miradors, les spots d’où elles repèrent l’argent et le pouvoir et en prennent possession. Je ne suis pas là pour juger. Elles assurent leur avenir et prennent ancrage dans une société de plaisir, de jouissance et de paraître. Elles se mettent à l’abri alors que notre futur de petites françaises s’assombrit à vue d’œil.

Lorsqu’elles se soumettent c’est pour mieux prendre le pouvoir et assouvir leurs désirs de certitudes et de confort. Elles se retrouvent à l’Hôtel de Paris dégustant leur Moscou Miule à grands cris d’admiration devant leurs derniers achats. Elles sont les dernières amazones. Elles chevauchent leurs Bentley décapotables ou leurs Ferrari Portofino pour échapper à leur manière à un “monde de mâles blancs arrogants et dominants “. Je ne m’octroie pas le droit de les critiquer. Je n’adhère pas mais j’observe partagée entre détestation et admiration.

Elles font semblant de laisser à leurs mâles le pouvoir mais il semble bien qu’elles aient acquis à la force du poignet (ou d’autre chose) les codes de leur indépendance sociale et financière : la clé du coffre au cas où l’homme voulait prendre la clé des champs ! Instantané d’une société décadente et dégénérée ou photographie d’un monde cruellement réaliste ? Qu’importe !

Observer pour mieux se régénérer, déliter pour mieux appréhender la rentrée.

Photo d’ouverture crédit clic