“Nous sommes au tout début de cette épidémie”, a prévenu le 10 mars Emmanuel Macron. La veille, le Premier ministre italien Giuseppe Conte a créé une véritable onde de choc dans le pays en plaçant la Péninsule en zone rouge. Certes une mesure exceptionnelle pour une situation inédite, mais qui semble anticiper ce qui risque de se passer dans d’autres pays européens et extra-européens. “L’Italie est le nouveau Wuhan ?” a déclaré sur son compte Twitter Éric Feigl-Ding, épidémiologiste à Harvard.  “Maintenant que le coronavirus a pris pied dans de nombreux pays, la menace d’une pandémie est devenue très réelle”, a accrédité ce lundi Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), lors d’un point de presse à Genève. C’est désormais selon l’OMS,  une pandémie ! Difficile de ne pas se sentir anxieux, déprimé ou de ne pas sombrer dans la panique. Le coronavirus est un défi émotionnel pour beaucoup d’entre nous. Et l’absence d’un traitement définitif ne fait qu’exacerber notre malaise.

Même si de nombreuses incertitudes sur l’épidémie demeurent…

On sait que le virus est hautement transmissible. Son taux de reproduction se situe entre 2 et 3, ce qui rend COVID-19 nettement plus transmissible que la grippe saisonnière (dont le taux de reproduction est estimé entre 1,2 et 1,4). Il touche de manière disproportionnée les personnes âgées souffrant de maladies sous-jacentes. Aucun cas grave d’infection n’a encore été documenté chez les enfants de moins de 9 ans. Faut-il pour autant considérer ces derniers comme immunisés ? Comment leur parler du virus ? Et les cas bénins non détectés sont-ils contagieux ? Il n’y a pas de preuve jusqu’à présent du caractère saisonnier du virus…

Je ne cède pas à la panique

Je suis les conseils de l’OMS. Je me lave les mains fréquemment, j’évite de me toucher le visage, je maintiens une distance d’un mètre, en cas de fièvre ou de toux je consulte un médecin…

Rien ne se répand mieux que la peur 

Contagion, le long-métrage de Steven Soderbergh, sorti en 2011, connaît un regain d’intérêt. Une pandémie dévastatrice, originaire d’Asie et dans laquelle les chauve-souris sont mises en cause, explose à l’échelle du globe… Au Centre de Prévention et de Contrôle des Maladies, des équipes se mobilisent pour tenter de décrypter le génome du mystérieux virus, qui ne cesse de muter. Les cas mortels se multiplient, jusqu’à mettre en péril les fondements de la société, et un blogueur militant suscite une panique aussi dangereuse que le virus en déclarant qu’on “cache la vérité” à la population… En 1981, Dean Koontz, dans son roman d’anticipation The Eyes of Darkness, évoque un mystérieux virus aux ressemblances frappantes avec le Covid-19. À commencer par son nom le “Wuhan-400” et l’époque à laquelle il sévit : 2020. Dans la première édition du livre le virus se nommait “Gorki-400”, d’origine Russe. Or, un site américain a découvert que cette appellation avait été remplacée par “Wuhan-400” lors d’une réédition datée de 2008. 

Raison garder : je médite

S’il convient de protéger son organisme et celui des autres, il ne faut pas négliger son esprit. L’anxiété ne doit pas céder à la panique. L’anxiété, c’est anticiper de façon négative une situation. On limite donc les sources d’information anxiogènes. D’autant que le lien entre stress psychologique et diminution des défenses immunitaires est avéré. On se met à la méditation. Méditer vous apprendra à apprivoiser vos peurs. De Christophe André à Mindfull Attitude, en passant par Petit Bambou ou Joe Dispenza (mon préféré), la méditation s’invite même sur nos smartphones.

Curieuse : je suis l’épidémie en direct

Mise au point par des chercheurs de l’université américaine Johns-Hopkins, une carte disponible ici répertorie tous les cas confirmés à travers la planète, ainsi que ceux suspectés. Elle est mise à jour en temps réel. Attention danger : on ne peut s’empêcher de rafraîchir la page ! Autre site thewuhanvirus.com qui fournit aussi les données en temps réel et qui en plus renseignent sur les actualités mondiales du coronavirus. À bannir si vous êtes déjà paniqués.

Je ne suis pas Naomi Cambpell (ça se saurait !)

Lors d’un récent vol Paris-Nice, au 2/3 vide, j’ai nettoyé ma tablette avec une lingette. À ma décharge, elle était maculée de tâches de café. Non, je ne l’ai pas jouée à la Naomi Cambpell, je n’ai pas enfilé de gants stériles jetables ni engagé une opération de nettoyage de mon siège et des surfaces avoisinantes. 

Je ne touche pas mon visage : le site

“Évitez de vous toucher les yeux, le nez et la bouche”, peut-on lire sur le site officiel CDC (Centres pour le contrôle et la prévention des maladies américains). C’est la seule mesure préventive qui défie tous mes efforts. C’est mission impossible. Seul Donald Trump a affirmé “Je n’ai pas touché mon visage depuis des semaines.” LOL ! Pourtant j’essaie de me contrôler. Mais certains gestes m’échappent. Menton posé dans la main lors de la lecture de mails, toucher mes cheveux… En moyenne, votre main entre en contact avec votre visage jusqu’à 300 fois dans la journée. Or, le nez, les yeux et la bouche sont des portes d’entrée pour les virus et les bactéries. Qu’à cela ne tienne, je fais appel à l’intelligence artificielle. Le site donottouchyourface.com propose de nous aider dans ce challenge. À chaque fois que vous l’on se touche le visage, le site vous le signale avec un message audio “No !”. L’outil repose sur un algorithme d’apprentissage automatique qu’il faudra préalablement configurer avec votre webcam pour vous signaler vos erreurs.

Vite, une crème pour les mains

Si vous vous lavez les mains très régulièrement, si vous vous enduisez fréquemment de gel antibactérien… vos mains deviennent sèches et rugueuses. Alors hydrater ! Du complexe éclaircissant culte de La Prairie à la formule classique éprouvée de Neutrogena, le choix est pléthorique.